Tony Scott, le réalisateur de Top Gun, s’est crashé
hier. Hommage. Good Morning Paname chamboule sa programmation pour
faire honneur au réalisateur du cultissime True Romance.
Suivez le GMP et prenez la route du « Wild Summer of
love » : démarrage en trombe avec le génial
"True Romance". On poursuit la balade
sauvage direction les "Badlands" de Terence Malick, film
superbe, si poétique et gracieux qu'il nous hante encore. Puis on the
road again vers la Nouvelle Orléans où "Sailor et Lula" de David
Lynch embrasent l’asphalte pour nous emmener "over the
rainbow".
Scott + Tarantino au script + casting génial = film culte = True Romance
Qu’on ne s’y trompe pas, "True Romance" est
une véritable histoire d’amour mais à la sauce Tarantino, ça change tout.
La mariée est une call girl, la lune de miel est
sanglante et buter un mac est "si romantique". Notons un casting impressionnant (Gary
Oldman, Brad Pitt…), une scène grandiose
entre Christopher Walken et Dennis Hopper et la sublime Patricia Arquette , en lolita trash, est la cerise sur ce beau gâteau rose et bleu, saupoudré de poudre blanche.
La cavale continue direction les Badlands. C’est "La balade
sauvage" de Terence Malick.
Les amours adolescentes ont toujours inspirées les
cinéastes. Ici, c’est le destin tragique de Kit et Holly, inspiré d’une
histoire vraie ayant défrayé la chronique dans les années 50 aux Etats-Unis,
que l’on découvre.
Kit, électron libre de 25 ans travaillant comme
éboueur rencontre Holly, une gamine de 15 ans timide et solitaire qui vit seule
avec son père. Ils s’aiment. Mais le père d’Holly refuse cette relation. Fou
amoureux, Kit le tue puis le couple s’enfuit et se cache dans la
forêt.
Accompagnée par la voix douce et mélancolique de Sissy
Spacek, la caméra de Terence Malick filme avec grâce la nature qui vibre et
palpite à l’unisson des jeunes héros. Au-delà du fait divers, ce superbe film
est un hymne à la liberté, à la nature sauvage. L’interprétation de
Martin Sheen et de Sissy Spacek est lumineuse. Et la ballade
musicale qui les accompagne, devenue culte (reprise par Tony Scott dans True
Romance) résonne en nous comme une odyssée funeste magnifique.
"Sailor
et Lula"("Wild at Heart"), un road movie sauvage et brûlant signé David Lynch, Palme d'or à Cannes en 1990.
Sailor et Lula, c’est Roméo et Juliette au pays du
Magicien d'Oz revu par David Lynch.
Sailor, santiags et veste en peau de serpent, un Elvis
un peu bas de plafond, sort de taule. Lula, grande tige blonde « aussi chaude
que les trottoirs de Géorgie », part avec lui à la recherche de la cité
d'Emeraude.
Sorcière, accident de voiture sanglant, personnages
flippants, sacrifices vaudou et autre vomi fumant, bienvenue "Au pays des
merveilles de Lynch". Un monde sauvage et tordu peuplé de fous. Comment
aller over the rainbow quand tout autour n’est que vice, violence et
corruption ?
Réponse à la fin du film.
J'ai revu la balade sauvage, un chef d’œuvre selon moi
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